Marinisa Bove (France)

   Née en France, près de Saint-Etienne, elle enseigne le français à l'Université "G. d'Annunzio" de Pescara. Sa rencontre à Pescara en 1989, avec Gabriele-Aldo Bertozzi, titulaire d'une chaire de langue et littérature françaises, est décisive. En effet, sa curisosité et son intérêt pour l'art et les avant-gardes l'amènent à suivre avec assiduité, pendant quelques années, les manifestations inistes, avant de devenir un membre actif de l'Inisme en juin 1993. Au sein de l'Inisme, elle trouve une réponse qui satisfait pleinement sa soif de nouveau et elle participe dès lors aux manifestations les plus importantes du mouvement. L'esprit révolutionnaire régnant dans le groupe des Inistes romains et de Pescara la pousse à emprunter la voie de la créativité. Fascinée par l'ouverture esthétique qui caractérise ce mouvement, indissolublement liée à l'éthique, elle compose des poèmes graphiques où les signes de l'ordinateur se mêlent au collage, à la gouache, au fusain, à la peinture à l'huile, dans une explosion hypergraphique. Antonino Russo écrit à son sujet, dans l'article Il messaggio è nell'aria, paru dans le journal Napolinotte du 6-12 juillet 1995: "Il segno ipergrafico per Marinisa Bove è l'artefice della sua scrittura-pittura che va interpretata unicamente in chiave estetica. Non vi è alcunché da leggere, dal momento che il messaggio è nell'aria: bisogna captarlo con le antenne che ogni fruitore avvertito possiede". Son goût pour l'écriture combinatoire la porte à se pencher sur la poétique d'Italo Calvino au sein de l'Oulipo, auquel elle rend hommage avec des compositions graphiques inistes (Les Villes inivisibles, 1995 et Bérénice, 1995) et un article paru dans la revue Merope, V, n° 8, janvier 1993 (Italo Calvino à Paris: Il Castello dei destini incrociati ou la combinatoire iconographique). Elle publie dans Bérénice, II, n° 4, mars 1994, un poème iniste, Homo viator, sur le thème du voyage. Rolando D'Alonzo, dans sa page intitulée Benzine, consacrée aux avant-gardes et à la littérature, parue dans le mensuel Rossoenero, II, n° 5, 1995, écrit un article sur l'Inisme, accompagné d'une de ses œuvres (Spirale, 1995).

En outre, le domaine de la traduction lui offre également un terrain fertile pour exprimer sa sensibilité créative: elle traduit de l'italien la pièce de théâtre de Gabriele-Aldo Bertozzi, La Signora Proteo et la pièce Gradiva. Colei che avanza, de Laura Aga-Rossi (à paraître) ainsi que de nombreux articles consacrés à l'Inisme et aux inistes. Elle coordonne les traductions des catalogues illustrant les expositions du mouvement (L'idea di "visionario", 1995 et Oltremare Oceano. Le Amerike, 1998).TOP

Marinisa Bove
Via Sinello, 6
66023 Francavilla al Mare (CH)